Les liquides perdus de l’ange
-2024-
À travers plusieurs poésies, je raconte ma vie de manière énigmatique, entre amour et maladies mentales. Une véritable plongée intimiste dans mon être tourmenté qui apprend à guérir dans une thérapie par l’art.
“Passionné de cinéma et d’art depuis de nombreuses années, le réalisateur Justine Tristan Dartois, connu sous le pseudonyme JUDAT, décide d’écrire pour guérir de ses plaies.”
Edition Poésie.io
Classique
Prix - 17,60€
Extraits
La passion du froid et de la pluie, la mort en cette période est juste d’une logique abstraite. L’automne sonne à la porte de mon pavillon.
Il m’invite à une danse macabre.
Il ne faut pas attendre l’été pour fuir.
L’être d’haine et de tristesse cache ma sensibilité, elle se dévoile quand les arbres meurent.
Petite et étincelante lassitude du goût pour les citrouilles qui foutent la trouille aux petits.
En cette période, j’entends les cordes de Fauré et Vivaldi qui me touchent.
Courant après les feuilles mortes, comme un chien libéré.
Je me promène dans ces sentiers perdus et je tournoie à la venue du vent.
De leurs fenêtres, je vois les gens qui me regardent avec étonnement.
En cette période où seuls les vieux sortent pour d’amicales révérences à leurs ancêtres.
Et moi le seul enfant dans les parages, pendant que coule sur les toits l’eau de pluie, formant de pulpeuses silhouettes.
Et quand le lys se perdra renaîtra alors la Lis d’automne, la poétesse des périodes mortes.
Que me revienne ta chevelure rousse lorsque la vie reprendra
Que ton corps de nymphe puisse venir, réchauffer mon enfance
Telle une mère jamais trop sérieuse qui vient me conter des histoires horrifiques
Celle qui sait prémunir contre les moments de douleur
Celle qui comprend les plus petits, que dans mon dernier soupir
Me reviennent les souvenirs d’une douce humaine
Qui comprennent les petits garçons ?
Les autres jalouseront de ne pas avoir connu la déesse de l’automne.
Semblablement, tu es celle qui réveillera les cœurs des plus durs.
Et que des siècles après, on compte encore l’histoire de la Lis
Que les vieillards racontent à leurs petits-enfants le conte
Celle de la rousse qui parlait aux petits garçons.